Cette année 2014 sera marquée par une situation budgétaire tendue à l’université, consécutive, notamment, à un relatif désengagement de l’État. Une situation imposée, à laquelle on ne peut se soustraire, mais qui peut être abordée positivement. Profitons-en pour réinterroger nos choix, nos habitudes, et prioriser nos tâches, comme nous y invite le président Beretz.
Qu’est-ce que vous souhaitez à la communauté universitaire pour 2014 ?
Alain Beretz : La communauté universitaire, c’est avant tout un groupe d’hommes et de femmes, à qui je souhaite très sincèrement une belle année 2014, marquée par la réussite dans leur vie privée et professionnelle. Les deux sont souvent liées, d’ailleurs.
Parallèlement, je souhaite à notre institution de conserver sa place centrale dans la société, de continuer à jouer son rôle. Plus que jamais dans cette ambiance morose et difficile, je continue à affirmer que l’université n’est pas une dépense, mais un investissement.
Puisqu’on parle de finances, comment l’université va-t-elle faire face à ses difficultés budgétaires ?
AB : Ce sera une année difficile de ce point de vue. Tous les budgets seront en baisse. Il est clair que l’État ne nous alloue plus des moyens suffisants pour assurer les missions de formation et de recherche que la société nous a confiée et dont nous sommes fiers. Mais une fois qu’on a dit cela, on n’a pas vraiment d’autre solution que de s’adapter à cette situation difficile que j’espère transitoire.
Y faire face implique des efforts, peut-être quelques sacrifices. Mais on peut aussi sortir d’une logique purement comptable, qui consisterait à faire des économies sur tout. La nécessité de dépenser moins peut aussi nous amener à une analyse critique de nos fonctionnements, à chercher à faire autrement ou pourquoi pas mieux dans certains cas. On fait parfois les choses par habitudes, sans se demander si tel ou tel aspect de notre travail sert encore vraiment une stratégie. Bref, ces contraintes économiques fortes, qui n’amusent personne, peuvent nous pousser à faire des choix positifs, à prioriser, chacun dans la mesure de ses possibilités d’arbitrage. Et sans rien renier d’essentiel.
Et au niveau de l’institution, quelle réponse à cette crise ?
AB : Dès le 9 janvier, le bureau élargi de l’université1 s’est réuni en séminaire pour travailler à une stratégie nous permettant de faire face à cette « crise » financière. L’objectif est de dégager une priorisation des projets à 3 ans, donc de fixer des axes, en fonction desquels les choix imposés par la situation économique seront faits. Une manière aussi d’inviter la communauté universitaire à sortir de sa multitude de petites stratégies, d’un mode de travail « en boîtes étanches », pour concentrer ses forces sur une stratégie d’établissement. Bref, ramer tous dans le même sens, ce qui sera plus efficace, plus économique en argent et en énergie humaine !
Dans le même temps, la Direction des finances a recensé toutes les sources possibles d’économies plus ou moins faciles à faire : simplifications administratives, optimisation de l’utilisation des bâtiments, mutualisation de moyens, économies d’énergie, de transport… Il n’y a pas de petites économies étant donnée la taille de l’Université de Strasbourg, et chacun peut agir concrètement sur la situation en éteignant son ordinateur le soir en partant, en baissant le chauffage dans son bureau le week-end, en se demandant s’il est vraiment nécessaire de voyager en première classe…
Malgré ces difficultés financières, la vie ne s’arrête pas à l’université en 2014. Quels seront les grands projets ?
AB : On va construire, au sens premier du terme, en 2014 : le bâtiment du Pôle d’administration publique de Strasbourg, sur le site de l’hôpital civil, est en voie d’achèvement ; l’aménagement du parc urbain sur le campus central donnera lieu à des travaux significatifs et visibles ; la rénovation de l’Institut Le Bel se poursuit, ainsi que la construction de la bibliothèque de l’IUT d’Illkirch. Les travaux d’aménagement de la Maison universitaire internationale ont commencé sur le môle Seegmuller.
En matière de formation, notre premier objectif reste l’amélioration de la réussite étudiante. Il n’y a pas de mesure unique et déterminante en la matière, mais plutôt un faisceau d’initiatives déjà en cours2. La réforme des licences et des masters, lancée par le ministère, doit nous permettre de donner plus de lisibilité à nos diplômes.
Concernant la recherche, nous travaillons à amortir au mieux les conséquences des difficultés financières de l’université sur son activité. Nous restons vigilants sur le fait que les retombées de l’Idex bénéficient à l’ensemble des laboratoires, et nous sommes en train de restructurer la cellule Europe de l’université afin qu’elle aide davantage les chercheurs à aller chercher des fonds européens pour financer leurs travaux. La qualité de la recherche reste en effet pour moi une priorité absolue, qui exige une stratégie sur le long terme. Ce n’est sans doute pas un hasard si c’est le président de l’Unistra qui a été élu à la tête de la Leru : je ne le prends pas comme une victoire personnelle, mais comme la reconnaissance du site universitaire de Strasbourg - dans lequel j’inclus les organismes de recherche - comme un grand site scientifique.
Propos recueillis par Caroline Laplane
Débutés à l’automne 2013, les travaux pour la création du parc central dans le cadre de l’Opération campus vont s’intensifier dans les mois à venir sur le campus Esplanade. Un pictogramme a été conçu pour permettre à tout un chacun d’identifier les zones de travaux.
Des formes vertes basées sur les plans originaux du campus central, non figées et évolutives comme le campus à venir. Une absence de cadre pour symboliser l’ouverture avec le blanc qui « déambule » et oxygène la composition. Et enfin, le slogan « Des campus plus verts et plus ouverts », ligne directrice des concepteurs de ce projet. Conçu par le studio graphique de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali) de l'université, ce pictogramme fleurira, dans les jours à venir, sur les grilles de chantier du parc central sous forme d’affichettes mais également sur tous les supports de communication en lien avec ce projet.
Les travaux vont, en effet, s’intensifier au cours du premier trimestre 2014. Ce mois-ci, la base de vie et de stockage pour les entreprises va être installée sur le terrain de foot rue René-Descartes ; celui-ci sera, comme prévu, neutralisé pendant toute la durée du chantier.
Les travaux de conduite d’eau se poursuivent
Sur la rue René-Descartes, la mise en place des nouveaux réseaux d’eau potable et d’eaux industrielles est en cours de finition. Les travaux d’eau potable se poursuivront allée Konrad-Roentgen, devant le Centre sportif universitaire, et continueront rue Blaise-Pascal.
Les travaux d’assainissement de la rue Blaise-Pascal
Suite à la présence d’un niveau de la nappe phréatique trop élevé et de réseaux existants, il sera impossible de creuser une tranchée profonde comme prévu. La maîtrise d’œuvre s’oriente donc vers une réhabilitation du réseau in situ. Cette solution permettra de respecter le délai global du chantier et de limiter au maximum la gêne occasionnée aux usagers du campus.
Les travaux de voirie entre la Faculté de droit et le Nouveau Patio
Les travaux de la première zone située entre le Nouveau Patio et le parvis de la Faculté de droit démarreront dès le mois de janvier. Elle sera délimitée par des clôtures, toutefois les bâtiments resteront accessibles aux utilisateurs.
La période hivernale sera également propice au démontage et à l’élagage des arbres se situant sur le futur tracé des voies piétonnes du parc. Les nouvelles plantations se feront, quant à elles, à l’automne.
Aménagement du parvis de l’Insa
Le premier trimestre verra également débuter les travaux sur le parvis de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Strasbourg, compris dans le projet d’aménagement du parc central. Une cour anglaise – un parking à vélos sur deux niveaux – sera créée et le trottoir devant le bâtiment sera élargi. Il s’agira d’augmenter le nombre de stationnements pour les cyclistes et d’accroître la fluidité de passage des piétons. Le parvis sera ensuite réaménagé et végétalisé à l’automne 2014.
La Direction du patrimoine immobilier et la Mission campus informeront en continu les personnels directement impactés par ces différents chantiers avec un courriel dédié.
Floriane Andrey
Mardi 7 janvier, 300 personnes environ ont assisté à la cérémonie des vœux de l'équipe présidentielle à l'ensemble de la communauté universitaire et des partenaires institutionnels dans l'aula Marc-Bloch du Palais universitaire.
Après la projection de la version longue de la carte de vœux, réalisée par le Département de production audiovisuelle de la Direction des usages du numérique et le Service de la communication, Alain Beretz a formulé ses vœux pour l’année 2014. Il souhaite que la communauté universitaire se réunisse autour de quatre valeurs : l’exigence, la solidarité, la confiance et l’ouverture. Grâce à elles, « nous saurons franchir les frontières géographiques et physiques mais aussi celles invisibles ou indicibles qui limitent notre imagination et notre créativité ». Il a enfin repris quelques mots entendus dans la vidéo : « Abolissons les frontières des préjugés, les frontières des limites physiques, les frontières entre disciplines, allons vers l’autre, cherchons à comprendre le monde, afin que la réalité de demain dépasse nos rêves d’aujourd’hui ».
L'Initiative d'excellence (Idex) lance son deuxième appel à projets Formation qui vise à renforcer l’excellence des formations de l’Université de Strasbourg en soutenant des parcours et des programmes d’excellence.
L'appel 2014, doté d'un budget de 1,5 million d'euros, est proche de celui lancé au printemps dernier avec comme seul grand changement la suppression des volets. L'appel 2015 sera vraisemblablement conçu différemment en raison de la courte période d'éligibilité des dépenses (jusqu'à la fin 2015, fin de la période probatoire Idex).
Ouvert à toutes les composantes, cet appel à projets 2014 propose 5 critères d’excellence : internationalisation, interdisciplinarité, enseignement par et pour la recherche, innovation pédagogique et réussite des étudiants. La date de clôture est fixée au vendredi 17 janvier 2014.
Pour être accompagnés au mieux dans le montage de leurs projets, les porteurs sont invités à contacter : Coralie Bajas-Schaefer afin de vérifier le bon respect des critères d'éligibilité et le montage financier ; Sylvia Mesa de la Direction des relations internationales (DRI) pour les projets à dimension internationale (03 68 85 65 26) ; David Gauckler de la Direction des usages du numérique (Dun) pour les projets impliquant le développement d'usages numériques (03 68 85 50 08).
Les Biatss au 1er janvier 2013
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 22 janvier midi pour une parution le vendredi 24 janvier 2014. Consultez les dates des prochains numéros.